La compassion est le sentiment qui porte à plaindre autrui et à partager ses maux.
J’ai toujours eu beaucoup de compassion pour les autres. Depuis toute petite. Je me souviens avoir pris, très souvent, la défense de celles et ceux que je considérais comme plus « faible ». Aujourd’hui, je dirais de celles et ceux que la société considère comme différents·es.
Peut-être parce que moi-même, je suis différente. Enfant, j’étais rousse (signe distinctif poussant les autres à se moquer), mon prénom était peu usuel et je n’étais pas baptisée (je ne le suis toujours pas). Ces 3 caractéristiques ont fait de moi l’objet de moqueries de la part de mes camarades, mais également de certains profs (aujourd’hui, on parlerait de harcèlement).
J’ai très vite ressenti que j’étais à part … ce à quoi des adultes « bienveillants » ont répondu : « tu te prends pour qui ? ». La réponse à cette question viendra des années plus tard lorsque je comprends que je suis neuroatypique, multipotentielle, hypersensible et introvertie.
Ça fait beaucoup. Mais au lieu de m’enfermer dans des cases, ces prises de conscience font que j’ai le mode d’emploi de mon fonctionnement. C’est cadeau. Je ne suis ni folle, ni bête, ni inadaptée. Je suis juste différente. À mon niveau. Comme nous le sommes toutes et tous.
Je finirai en disant que quand je regarde les athlètes aux Jeux para olympiques, j’en ai les larmes aux yeux. Quels parcours ! Quelle ténacité ! Quelle volonté ! Magnifique exemple de ce que la différence peut apporter : de la force, une résilience incroyable et la volonté de vivre !
Alors, je dis à toutes celles et à tous ceux qui sont différents·es, sachez que les embuches, les déconvenues et les échecs peuvent vous rendre bien plus forts·es. Croyez en vous et osez révéler votre personnalité. Vous serez inspirant·e pour d’autres.
Merci.
