Un remède aux fake news ? Rêvons un peu…
En tant que lectrice de la première heure de Heidi.news, j’aime tout particulièrement leurs articles sous format d’explorations – une série de plusieurs épisodes qui traitent d’un sujet spécifique.
Ce matin le titre : « Quand un média se fait tortue pour défendre le journalisme lent » attire tout particulièrement mon attention.
C’est bien le « slow news » ou le « slow journalism » qui m’intéresse. Dans une société où l’information est traitée par quasi tout le monde tout le temps, comment est-il possible de pratiquer un journalisme lent et approfondi ?
Voici la réponse de James Harding, ancien de la BBC. Il cherche à tirer les leçons de deux gros événements qui lui sont passés sous le nez – le Brexit et l’élection de Donald Trump – et se met en quête d’une autre façon de raconter l’actualité. Sa vision : « moins s’intéresser à ce qui se passe qu’aux phénomènes ayant provoqué la survenue d’un événement. »
Alléluia ! À une époque où nous avons accès à des milliers de bribes d’infos bien souvent dénuées de sens, voilà qu’un média s’intéresse au contexte ! Merci !
Nous vivons dans une époque « d’infobésité » – terme apparu sous la plume du journaliste américain David Shenk… en 1993. Le Larousse en donne la définition suivante : « Une surabondance d’informations imputée aux chaînes d’information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur. »
En bref, des milliers d’informations nous atteignent chaque jour. Et notre cerveau est clairement en surchauffe. Dès lors, je trouve l’idée du « moins, mais mieux » super intéressante. Remplaçons le « fast-fake news » par le « slow journalism ». Remettons les événements dans un contexte. Prenons le temps d’écouter, de comprendre et de digérer une info AVANT de réagir !
Rêvons même un peu : serait-il possible de réduire le nombre de publications sur les réseaux sociaux ? Serait-il envisageable d’enrayer cette course au toujours plus ? Et éviter que les IA nous pondent des posts à la chaîne pour que d’autres IA y répondent ?
En bref, serait-il possible de calmer le jeu pour endiguer cette angoisse de manquer une information « importante » ? Qu’en pensez-vous ?